Nous sommes tous café au lait, c’est-à-dire avec un aspect masculin et féminin, que nous définissons aussi comme nos “polarités”. Que ce soit pour les femmes ou pour les hommes. Chacun avec sa nuance bien spécifique.
Un peu plus foncé, plus féminin, ce qui est généralement le cas chez les femmes, mais pas toujours, ou plus clair comme chez les hommes, mais pas toujours non plus.
Reconnaitre, comprendre et unir nos polarité du masculin et du féminin au lieu de les opposer et de les combattre. Voilà le secret de l’équilibre que les sagesses anciennes nous dévoilent et nous aident à reconnaitre ce masculin et ce féminin en nous.
Qu’est-ce que cela signifie ?
Derrière cela se cachent, nos traits de personnalité, qu’il m’intéresse de développer ici :
– la polarité du masculin, plus rationnel, affirmé, concentré, traitant davantage des règles, des formes, du langage, c’est notre côté “yang”. Ce qui correspond aussi au côté droit du corps et au côté gauche du cerveau. Le masculin se donne en action !
– La polarité féminine, elle, traite mieux les problèmes holistiques, spirituels, artistiques, créatifs, sensibles et correspond au côté gauche du corps et au côté droit du cerveau, c’est notre côté “yin”. Le féminin prend place dans l’être.
La complémentarité du Yin | Yang
Comprenez bien :
Il n’y a pas une polarité mieux que l’autre!
Ces deux qualités sont indissociables pour que vous puissiez bien fonctionner, en harmonie et équilibre.
En effet, qu’en est-il d’une action si l’on ne prend pas le temps d’apprécier le résultat de cette action ?
Le donner et le recevoir

Lors des rituels de l’Inde pour honorer les dieux – les pujas – chacun fait une offrande – un Deeksha – en mettant sur l’autel un fruit, une fleur.
Après la cérémonie, ces offrandes sont redistribuées aux personnes présentes. Ce qui vous est rendu – purifié par le Puja – n’est pas forcément ce que vous avez donné, ni ce dont vous avez envie. Vous avez offert une cerise, et il vous revient une pomme!
Cet acte symbolique nous enseigne le détachement au résultat.
Faire nos actions (dans le Yang) et recevoir avec bienveillance ce que la vie nous présente (le Yin).
Notre propre action dans l’offrande (Yang) sera elle-même plus authentique si elle est empreinte de Yin. Il n’y a pas d’action sensible si elle ne part pas d’une intuition, du cœur; Quand la synergie du masculin et du féminin fait son œuvre.
Comment vous situez-vous dans le masculin et le féminin ?
Êtes-vous plutôt quelqu’un d’action, ayant du mal à vous arrêter, à vous détendre ?
− D’où viennent vos actions ? De pure logique et rationalité (“je dois, il faut”) ?
Ou considérez-vous aussi le contexte, la relation, l’affection ? (“je sens”).
Les deux sont tout aussi importants.
− Ou bien vous reconnaissez-vous plutôt dans l’accueil, sachant attendre, et avec une facilité à “rêver” ?
- – Est-ce facile ou difficile pour vous de passer à l’action ?
– Quand quelqu’un vous confie un état d’âme, cherchez-vous à lui donner une solution, ou pouvez-vous vous relier à ses ressentis ?
– Vous sentez-vous mieux dans le donner ou dans le recevoir ?
Le masculin et le féminin en nous
Le symbole Yin | Yang du Taoïsme

J’aime le symbole Yin | Yang du taoïsme, bien représentatif de l’intégration des polarités. On y perçoit l’équilibre de l’être dans sa moitié yin et moitié yang.
Le Yang – l’énergie du masculin est représentée par la couleur blanche, avec un point noir, son équilibre se donne avec la présence du féminin (le point noir).
Le Yin – l’énergie du féminin est représentée par la couleur noire, son équilibre se donne avec la présence du masculin, un point blanc.
Et vous remarquerez aussi que lorsqu’on arrive au paroxysme du masculin, de l’extériorité, de la lumière ( le côté le plus blanc) , on bascule petit-à-petit vers la couleur noire, le féminin. Et inversement, au paroxysme de l’intériorité, du noir, on bascule petit à petit dans l’action, on cherche la lumière.
Les premières lueurs du soleil pointent au moment où la nuit est la plus sombre.
Dans la pratique du Taï-Chi par exemple, on retrouve bien aussi ces deux moments, où l’on démarre l’enchainement (kata) par une posture yin, d’introversion, pour puiser “à la source” la connexion, avant d’initier les mouvements, le Yang. Et on terminera par le retour à Soi dans le Yin.
Ce retour à Soi qui fait cruellement défaut dans nos rythmes modernes et effrénés, ne trouvez-vous pas ?
La danse du masculin et du féminin
D’où cette danse du masculin et du féminin, nos moments plus actifs et plus passifs qui s’enchainent dans nos vies ( que l’on juge parfois comme des “hauts” et des “bas”). Un équilibre qui se donne dans ce balancement permanent des polarités. L’un a besoin de l’autre pour ne pas stagner dans une polarité extrême, ni trop apathique, ni trop speed.

Si vous regardez les trigrammes du I Ching qui représentent les hommes et les femmes, vous verrez que les hommes sont des ‘Li’ qui ont une ligne continue en haut, et une ligne brisée au milieu, et une ligne continue en bas – deux parties yang et une partie yin.

Pour les femmes, le trigramme est K’an qui est composé de deux parties de yin et d’une partie de yang.
Ainsi pourrait-on dire que le féminin, par “nature” (et donc les femmes la plupart du temps) est doux à l’extérieur et très fort à l’intérieur.
Le masculin dans sa “vraie nature” (et les hommes la plupart du temps) est très fort à l’extérieur et doux à l’intérieur.
Quand le Yin et Yang sont en déséquilibre
Souvent, les femmes ne comprennent pas qu’elles ont la force à l’intérieur et qu’elles ont juste besoin de s’entraîner pour être douces à l’extérieur. La force intérieure d’une femme est parfois confondue avec l’endurance. Les femmes persistent dans un projet bien plus longtemps que les hommes.
Le féminin en déséquilibre peut se complaire et se noyer dans une certaine sensiblerie, en oubliant justement sa force intérieure. Et se laisser par là-même maltraiter et envahir.
Entendons-nous bien que, féminin-yin et masculin-yang ne désignent pas ici le genre femme-homme, mais l’énergie et le “principe” du féminin et du masculin qui réside en chacun de nous, que nous soyons femme ou homme.
Les hommes ont alors besoin de pratiquer et d’entraîner la douceur intérieure. Beaucoup d’hommes ne comprennent pas cela, ils montrent généralement la force, l’initiative, mais la douceur intérieure n’est généralement pas comprise. Et ils vivent en construisant cette image d’agressivité et de force, et ils n’ont pas la douceur nécessaire à l’intérieur pour soutenir cette force.
Le masculin a souvent peur de sa sensibilité et de sa vulnérabilité qu’il va juger comme une faiblesse; Son côté féminin qu’il va renier et qui peut l’amener à tyranniser le sensible et vulnérable à l’extérieur, une femme par exemple…
Nous y reviendrons avec plus de détails dans de prochains articles.
Si vous désirez approfondir ce sujet avec moi, , cliquez ici pour être prévenu du prochain atelier – Alchimie du Masculin et du Féminin – S’Unir au lieu de se Combattre –

Vous approfondir sur ce thème ?
INSCRIVEZ-VOUS AU PROCHAIN LIVE GRATUIT pour recevoir l’invitation par mail et d’autres pépites sur ce thème S’UNIR AU LIEU DE SE COMBATTRE | L’alchimie du masculin et du féminin
Nos héritages
Les neurones miroir

En effet nous apprenons avec les neurones miroirs. L’intelligence de notre cerveau pour nous faciliter les apprentissages. Qu’on le veuille ou non, nous apprenons par mimétisme. Même si on essaye de s’en défendre ensuite par la colère, la tristesse ou encore le déni (voir autre article en bas de page).
Il est important de retenir dans un premier temps que ces polarités sont en nous et que les premiers aspects du masculin et du féminin nous viennent d’abord de nos parents ! Et de tout ce qui était là comme référence dans notre éducation, culture, professeurs, religions etc.
Les regarder dans leur comportements, attitudes et traits de caractère, sans jugement, peut nous apporter de grands indices de comment nous nous comportons avec nous-mêmes, intérieurement et avec les autres. Regarder ce qui nous dérange chez les autres est aussi un bon indice. Pour quoi faire ? Redresser la barre ! Retrouver cette harmonie du Yin et du Yang en nous.
Ce à quoi je résiste persiste
Il y a de très grandes chances que ce que vous cherchez à fuir chez l’autre, soit profondément ancré en vous, inconsciemment. C’est loin d’être facile. J’admirais et j’aimais profondément ma Maman et je n’arrivais pas à voir ce que j’avais pu hériter qui puisse me bloquer dans mes élans et mes relations. J’ai mis très longtemps à véritablement mettre le doigts sur toute cette féminité soumise et blessée, qu’il me fallait désormais reconnaitre et accueillir. Arrêter de m’en vouloir sans cesse de ma sensibilité et de la cacher, de la prendre pour une faiblesse.
J’avais beaucoup de mal au début, à voir la part féminine blessée qui était cachée au fond de moi, et dont j’étais devenue le propre tortionnaire. Jusqu’à ce que je rencontre des partenaires qui ont réveillé ces aspects de mon féminin blessé, pour que je m’en occupe.
Reconnecter avec l’enfant blessé en soi, le rejoindre, l’accueillir sont essentiels pour apaiser la souffrance et permettre à la “vraie” force du féminin de retrouver sa place et de s’épanouir en soi. Et cela n’est possible qu’en permettant de reconnecter avec cette “douceur intérieure” du masculin en soi, qui pourra, pour sa part, jouer son rôle de protecteur du sensible en soi, sans le renier. Main dans la main !
Par où commencer ?
Par de la douceur pour vous-même peut-être ?

À un certain niveau, la douceur est simplement l’acceptation des choses, accepter que vous puissiez vous tromper. Il faut tout faire pour bien faire les choses, mais en laissant la possibilité d’admettre qu’on peut se tromper. Les hommes ont beaucoup de confiance en eux, mais beaucoup moins de sécurité. Les femmes sont généralement plus confiantes, mais beaucoup moins sûres d’elles.
Observer la part de soi que l’on a reléguée au fond du bahut.
Reconnaitre, comprendre, guérir et redonner leur vraie place au masculin et au féminin en nous est un vaste programme.
Je vous invite à me rejoindre dans cette aventure. Elle vous permettra dans un premier temps à retrouver cette union en soi, et avec l’autre dans les relations. Pour finalement aller aussi beaucoup plus loin dans la compréhension des dualités dans le monde. Toutes ces guerres dans le monde ne nous invitent-t-elles pas à regarder nos guerres en nous et à les apaiser. Et cela, chacun peut décider de le faire !
Si nous ne parvenons pas à arrêter l’agresseur à l’extérieur, nous pouvons au moins le transcender à l’intérieur ! A suivre …
Autres articles sur le sujet :
Ce général en moi! – Christine Batelier
Augmenter sa confiance en soi en accueillant son enfant intérieur ! – Christine Batelier

A bientôt et prenez bien soin de vous!
Christine
Thérapeute en psycho-énergétique | Facilitatrice d’évolution personnelle et spirituelle | Professeur de Dakshina Tantra Yoga