Il y a quelques temps j’ai vécu une expérience impactante. Une personne du coworking où je travaille de temps en temps déballait, dans un mail destiné à toute la communauté, que j’avais fait exprès d’embarquer les clefs de la salle (que l’on garde dans un boitier sur la porte), en disant que je n’avais aucun esprit de collectivité, que je ne pensais pas aux autres, comme si je l’avais fait exprès etc… Alors, que je n’y étais pour rien, les clés n’étaient pas avec moi ! Je passe les détails sur l’agressivité de ce mail d’une longue page.
Comment faire quand on se fait accuser à tort ? Comment éviter les erreurs de perceptions et de jugement ? Voyez comment les quatre accords toltèques peuvent vous sauver la mise dans la pratique!
Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
Je savais que cet incident n’avait rien à voir avec moi. Cependant me désigner comme la responsable de cet incident, m’a à la fois choquée et beaucoup peinée sur le coup. Il lui fallait visiblement un coupable pour la frustration qu’il vivait de ne pas pouvoir rentrer dans la salle. Malheureusement, je n’ai pu répondre à ses messages à ce moment-là, étant en consultation ce qui n’a fait qu’aggraver sa frustration et sa colère visiblement.
Ce premier accord toltèque m’a sauvé la mise :
Quoi qu’il en soit, n’en faites pas une affaire personnelle
Accord Toltèque de Dom Miguel Ruiz
J’ai respiré un bon coup avant de répondre, car même si cela ne m’était pas destiné, le ton et la forme du mail m’avaient quand-même bien remuée mais je ne voulais pas rentrer dans ce jeu : un ping-pong réactif dur genre “tu as tord, j’ai raison”, qui n’aurait que dégradé la situation etc.
Cela vous est-il déjà arrivé de vous faire accuser à tort ?
Ou le contraire, d’accuser sur des simples présomptions personnelles et sur le coup de l’émotion et non sur des faits réels.
Ce qui a changé en moi
Il y a quelques années de cela je serai sûrement rentrée dans la colère et j’aurais explosé de reproches et d’accusations à mon tour. Ou alors peut-être aurais-je sombré dans des sentiments d’injustice, de victimisation, de rejet ou encore la honte d’avoir été exposée de la sorte.
Une histoire pareille aurait pu gravement dégénérer, prendre des plombes à se résorber, des mois, voire des années comme il arrive dans certaines familles ! Tout cela à cause d’une erreur de perception, liée à un évènement mal résolu du passé.
Nos expériences du passé créent des « mini-bombes à retardement », qui explosent dans les situations les plus anodines. Et on sera certain d’avoir raison !
J’étais heureuse à ce moment-là d’être assez calme et sûre de moi pour m’entretenir avec lui et pouvoir rectifier les faits. J’avais en effet compris que sa réaction disproportionnée c’était donnée sous le joug d’une grande déception, peut-être un sentiment de manque de respect qui lui appartenait !
Je ne saurais que trop rappeler cet autre précieux accord toltèque, qui m’a de nouveau sauvé la mise :
Ne faites pas de supposition
Dom Miguel Ruiz (3eme accord toltèque)
Quand nous sommes victimes de nos erreurs de perception

Sans s’en rendre compte, on place souvent nos interprétations et nos jugements comme des vérités, alors qu’ils ne sont que des déductions personnelles. Chaque jugement que quelqu’un porte sur l’autre, parle de lui-même et de son expérience, voire de son histoire ; et non pas de la personne accusée !
Chaque accusation qui nous fait réagir, pointe en fait sur une “croyance” et un jugement que l’on a soi-même déjà reçu et pris pour vrai ! En effet, votre système réagit de nouveau à l’accusation comme si elle était vraie et déclenche un tsunami d’émotions liées à un passé non résolu et qui se réveille soudainement.
Les éclats de colères ne passent même pas par la case analyse (néocortex) et viennent directement de notre système reptilien qui se sent menacé et donc part à l’attaque sans réfléchir ! La même chose si l’on a une réaction de fuite ou que l’on se sent paralysé face à l’adversité. C’est notre système limbique (émotionnel) qui réagit automatiquement; En se croyant, encore, sous la menace, comme si vous étiez un petit enfant sans défense.
« L’être humain est parfait, il souffre juste de dysfonctions dans sa personnalité ! ».
Carl Gustav Yung
La résilience

Cette personne a finalement pu comprendre son équivoque et comme je lui parlais calmement (et donc pas « rebattu » ni « pris pour moi sa colère »), il s’excusa rapidement de s’être emporté de la sorte et de m’avoir exposée injustement.
Comme quoi, travailler sur soi, cela porte ses fruits !
Et c’était finalement un soulagement pour tous les deux, et avons pu trouver une solution dans le calme.
Et comment faire pour ne pas se laisser embarquer par ses erreurs de perception ?
Des clés concrètes
Je veux dire pour ne pas se laisser embarquer par ses propres croyances et émotions, réactions automatiques qui nous aveuglent et engendrent tant de mal-être et de désharmonie entre les gens ?
La réponse ne tient pas dans un article, et dans mon expérience cela demande :
- De l’observation, pour identifier que l’on fait fausse route. Et donc un esprit « alerte »,
- De la conscience de soi-même, pour reconnaitre que c’est un schéma qui nous appartient,
- De la bienveillance, et avoir la volonté d’en sortir et de s’améliorer,
Et aussi et surtout de la pratique et de la persévérance pour ne plus embarquer dans ces mauvaises programmations qui polluent nos expériences de vie et nos relations.
Accorder le bénéfice du doute dans chaque situation, est salvateur, pour ne pas accuser à tort ni se sentir accusé. En justice on appelle cela la “présomption d’innocence”, c’est à dire que toute personne est innocente tant qu’il n’y a pas eu de preuves de sa culpabilité sur l’affaire en question.
Les bonnes questions à se poser
Et donc, une fois votre première émotion maitrisée, je vous invite à vous poser ces quelques questions :
- “Qu’est-ce que cette personne ressent vraiment pour en arriver là ?”
- “Quel est son besoin ? “
- “Peut-être a-t-elle des soucis dans sa vie qui la fond se mettre en colère ?”
- “Peut-être que cet incident a ravivé une mauvais expérience du passé chez lui” (et chez moi aussi d’ailleurs )
Et, si donc, si vous avez réussi à :
- Ne pas prendre la chose personnellement,
- Ne pas faire de supposition
- Et vous diriger “vers l’autre” et non “contre” l’autre…
Il vous sera certainement plus facile d’appliquer cet autre accord toltèque
Que votre parole soit impeccable
Dom Miguel Ruiz (1er accord)
C’est à dire trouver les bons mots pour apaiser les maux et sortir du schéma d’accusation. Et oui! car pouvoir répondre à une agressivité dans le calme et en se mettant à la place de l’autre peut permettre d’éviter de rentrer dans des conflits interminables et surtout infondés. Et d’alimenter des conflits basés sur la réactivité émotionnelle réciproque des deux personnes. En résumé, il s’agit de comportements liées à des blessures du passé, et non par rapport à ce qu’il se passe au présent. Nous reviendrons plus tard sur quelques conseils pratiques de Communication Non violente qui pourront vous donner des outils à mettre en pratique.

Cet article vous parle ?
Vous vous demandez si vous êtes encore dans une conscience d’enfant, qui continue de ré-agir au ou dans une conscience d’adulte qui peut “répondre” à des situations sans se laisser emporter ?
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Les accords toltèques au présent
Si j’écris cela aujourd’hui, c’est presque depuis presque 2 ans avec la crise COVID, nous voyons de plus en plus les personnes « à cran », se regarder de travers, se fuir, avoir peur, juger les uns les autres pour des croyances ou des idées préconçues.
Est-ce cela le monde que vous avez envie de vivre et de construire. Moi non !
Et il est possible de changer et cela commence par soi-même.
En espérant que cette petite « anecdote » vous a parlée et vous aidera, une prochaine fois ou vous vous sentirez jugé ou jugerez les autres à tort, à vous rappeler qu’il est possible de vivre les expériences autrement et que vous avez le pouvoir de changer cela !
Et pour finaliser avec le 4ème accord toltèque, car le changement est un chemin et ne vient pas d’un seul coup:
Faites de votre mieux !
En résumé
Et pour aider à ne pas e laisser emporter par ses propres réactions émotionnelles conditionnées, j’aime aussi me rappeler ce que l’on disait avant, quand j’étais petite, pour ne pas dire de bêtises :
« Tourner 7 fois sa langue dans sa bouche avant de parler ».
Ou encore, s’entraîner à prendre une grande respiration pour laisser passer l’émotion et pouvoir « agir » et non « ré-agir » (c’est à dire agir de nouveau selon un schéma du passé). Et si vous n’y arrivez pas sur le moment, ne vous en voulez-pas. Prenez le temps à postériori de revoir la scène du désagrément et d’analyser ce qui s’est passé en vous. Et ce que vous auriez-pu faire différemment, si vous aviez pu appliquer les accords toltèques à ce moment là.
Voici les accords dans leur ordre original, il est toutefois plus important, à mon sens, de les intégrer et de s’en souvenir à bon escient en fonction du contexte et de la situation. Voyez ce qui vous parle le mieux et ensuite appliquez les autres.
- Que votre parole soit impeccable, (je me relie à mes vrais besoins et aux besoins de l’autre pour m’exprimer);
- Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle ( la réaction de cette personne n’est pas contre moi, elle parle de l’autre)
- Ne faites pas de suppositions (je n’imagine pas qu’il | elle a raison ou tort, je pose plutôt des questions, je vérifie)
- Faites toujours de votre mieux (ne vous en voulez-pas si vous n’y arrivez pas, et souvenez-en vous la prochaine fois).

A bientôt, prenez soin de vous!
Christine
Thérapeute en psycho-énergétique | Professeur de Dakshina Tantra Yoga